Ça amuse les Parisiens. Depuis quatre mois, cette phrase accompagne les cercles qui surgissent la nuit, tracés à la craie sur les trottoirs ; en leur centre, prisonniers, un débris, un déchet, un objet : trombone, pince à épiler, patte de pigeon... Le phénomène fait les délices des journalistes et des psychiatres. Le commissaire Adamsberg, lui, ne rit pas. Ces cercles et leur contenu hétéroclite " suintent " la cruauté. Il le sent : bientôt, de l'anodin on passera au tragique.
L'Homme aux cercles bleus, paru en 1990 (réédité en 1996 aux Éditions Viviane Hamy), était l'acte de naissance du commissaire Adamsberg. Après une longue absence, il réapparaissait en 1999 dans L'Homme à l'envers. Entre-temps, on découvrait la trilogie des " Évangélistes " ( Debout les morts, Un peu plus loin sur la droite, Sans feu ni lieu), où trois jeunes chercheurs " dans la merde " - Mathias le préhistorien, Marc le médiéviste et Lucien le contemporanéiste û cohabitaient dans une baraque pourrie de la rue de Chasle.