Son personnage, Bohem, est dans la même situation qu’Icare qui s’est brûlé les ailes au soleil, Hugo brûle les siennes en s’approchant trop de la Liberté et c’est une histoire initiatique et tragique que nous voyons défiler devant nos yeux au fur et à mesure que l’on tourne les pages. Malgré mes deux romans par mois cela faisait un bon bout de temps que je n’avais pas fermé un livre avec autant de plaisir et de douleurs mêlés, le cœur en vrille et les larmes aux yeuxà
L’histoire de ces gamins, aux prises avec un monde qui n’est pas fait pour eux et qui les rejettent dans une incompréhension totale, nous questionne tous sur ce que nous avons fait de nos vies et de « notre talent ». Les mots sont forts, les situations parfois drôles et joyeuses, parfois dures et sans pitié, chaque pas étant une marche en avant qui interdit tout retour en arrièreà
Un roman qu’il faut lire si l’on aime l’espèce humaine et si l’on veut en connaître un peu plus sur elle. Henri Loevenbruck sans renier ce qu’il avait écrit avant, vient de faire un grand pas vers un horizon différent non pas plus adulte mais plus grave et plus profond et l’on ne peut que lui être reconnaissant de nous faire partager cette partie de son universà