Si le nom de Philip Plisson ne jouit peut-être pas encore d'une renommée internationale, ses images, elles, rencontrent un véritable succès. Distribués dans trente-six pays, les clichés d'une Bretagne tempétueuse ont franchi depuis longtemps les frontières du ponant. Dans la lignée d'un Beken de Cowes qui fit découvrir au plus grand nombre la majestueuse beauté des yachts classiques, Philip Plisson saisit ces instants où dans la risée les voiles se gonflent, ces moments où sur les récifs la vague se brise, cette heure du crépuscule où tout se fige. Intronisé au rang de peintre de la Marine depuis 1990, Plisson signe ses photos de cette petite ancre caractéristique. Un privilège accordé à un cercle très fermé de peintres, de photographes ou de sculpteurs habilités à témoigner des grandeurs de la "Royale". Peu à peu les côtes bretonnes ne suffisent plus à cet oeil insatiable, et c'est en Irlande ou en Écosse qu'il va traquer les tempêtes et filer les embruns, en compagnie de son fils. Les images rapportées de ces séjours pluvieux lèvent le voile sur des territoires étranges et insoumis.