1922: la conférence de Gênes, qui doit résoudre les problèmes de l'Europe de l'après guerre, se prépare. Pour la première fois depuis la révolution, la Russie va participer à une conférence internationale dont les enjeux sont à la fois économiques et politiques. La ville grouille de diplomates, de journalistes, d'agents doubles ou triples. Complots machiavéliques et grosses magouilles tissent la toile de fond de ce roman d'espionnage. Au milieu de ce panier de crabes, le héros, Ralph Exeter, journaliste au London Daily World pro communiste et espion à la solde des Russes, tente de surnager. Et c'est l'originalité de ce récit car notre héros n'a rien d'un James Bond ou d'un SAS. S'il a en commun avec ces deux personnages de fiction le goût pour les boissons alcoolisées, mais lui est carrément alcoolique, et les espionnes affriolantes, il est plutôt un anti héros toujours prêt à défaillir dès qu'il a une arme pointée sur lui et incapable de faire le coup de poing! Ce séducteur impénitent va devenir la cible à la fois du Guépéou soviétique mais aussi du deuxième bureau français, du MI5 britannique et des polices françaises et italiennes! Va s'en suivre une course poursuite où l'on ne sait plus qui dupe qui. Mussolini lui-même va s'en mêler et on assiste alors à un rebondissement assez drôle. Il y'a d'ailleurs de la drôlerie dans ce roman, comme l'explosion d'une salle de bain dans un moment crucial de l'action, les maladresses et la naïveté du héros ou ses tentatives avortées pour séduire toutes les jolies femmes qui passent à sa portée.