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A Salvetat, sous l'Occupation, Irène Jonzac attend impatiemment le retour de son fiancé, Fernand Segal, parti sur le front à Verdun. Elle lui envoie des lettres passionnées et des colis plein d'attentions. Pourtant Fernard n'est pas bien loin... Capturé et prisonnier de guerre, le jeune homme a réussi à s'échapper des filets allemands. De retour dans sa terre natale, craignant les représailles pour lui et les siens, agriculteurs prospères, Fernand se terre sous son propre toit au Bournat ! Irène n'en aurait jamais rien su si le perspicace facteur, Valentin Cazes, ne lui avait avoué le pot aux roses. Mais dans un village où tout se sait et où certains s'érigent en défenseur de la morale, tel Antoine, frère d'Irène, il vaut mieux éviter les soupçons. Irène, qui n'a pas froid aux yeux, va s'amuser de la situation...

Un matin d'hiver de 1948, en Périgord. Sur le quai d'une petite gare, des êtres au tournant de leur vie attendent impatiemment le train pour Bordeaux... A Salignac, une station de campagne isolée, ne passe quotidiennement qu'un train de voyageurs. Ceux de la gare, les cheminots, le tenancier de la buvette, entament une singulière journée de travail. Ceux de la ville guettent l'heure du départ avec l'illusoire espoir de fuir leur destin : Lulu Garrigue, gamine délurée en fugue ; Marc Aubin, vieux bourlingueur las de courir le monde ; Hélène et Roger Lescure, couple au bord de la rupture. Mais le retard de l'omnibus, dû à une tempête de neige, phénomène rare en Périgord, s'accroît au fil des heures. La tension monte dans cet insolite huis clos où chacun n'aspire qu'au grand départ, celui qui changera tout... Une galerie de personnages attachants, un " parler " du terroir, le décor d'une gare perdue et une intrigue surprenante insufflent à ce nouveau roman d'Henry Noullet une originalité et une atmosphère uniques.