Ce roman est une mine emplie de pépites, de la première ligne jusqu’à qu’on le termine. Car, mine de rien, Minier réussit ici un tour de force. 520 pages sans temps mort, avec une histoire en béton armé qui va vous mener en bateau. Ambiance, rythme, écriture, tout est là, bien en place. Une promenade nautique et humide autour et à l’intérieur d’une île qui, très vite, fait office de huis clos, générant une tension qui a de quoi vous rendre asthmatique. Une histoire si géniale et si travaillée, qu’à chaque moment où vous croirez accoster vous serez rejetés au large. J’ai une admiration sans faille pour les auteurs qui arrivent à faire tenir une intrigue aussi sinueuse sans qu’elle ne prenne l’eau. L’auteur a réalisé un boulot immense pour que le scénario tienne la route, qu’il réserve surprise sur surprise, tout en arrivant à maintenir une fluidité parfaite de l’intrigue. Du grand art, à tel point que j’en attrape mal au crâne à imaginer le plan que Bernard Minier a dû construire. Une complexité à s’arracher les derniers cheveux présents sur la tête.