Un nouveau Connelly qui remet en scène un Harry Bosch toujours aussi attachant qu’on retrouve avec plaisir. On a l’emmêlement de plusieurs registres qui font la force de Connelly : l’enquête policière peu conventionnelle, les ennuis avec la hiérarchie et avec les politiques, les aléas de la vie privée du héros avec quelques intrusions dans sa relation avec sa fille et sa copine, les mécanismes de la justice américaine, les relents de politique avec la guerre du Vietnam et de celle d’Irak en arrière-fond, les souvenirs et les conséquences des émeutes de LA vingt ans après. L’histoire est joliment tricotée jusqu’à la fin, que je trouve par contre bâclée et peu crédible. Ainsi l’apparition d’un Deus ex machina tirée par les cheveux. De même, j’apprécie dans un roman policier qu’il n’y a pas un mort par page, ce qui est clairement le cas ici, mais malheureusement vers la fin l’auteur se rattrape.